Comment une simple charte du respect peut booster toute une entreprise ?
Le 24 Mai 2018
Quand une entreprise décide de mettre en place une charte des bonnes relations, l’objectif premier est toujours d’améliorer la qualité de vie au travail.
Plus de bienveillance, moins de stress : on vise un quotidien plus agréable…
Ca, c’est la base.
Mais ce qu’on a pu observer chaque fois que nous en avons mis en place, c’est que sans le savoir, on va en fait toujours beaucoup plus loin que ça.
Tout l’intérêt de la charte de courtoisie (ou charte de bonne conduite), c’est que bien conçue, elle fait plus qu’améliorer la qualité des relations humaines. Voici donc 4 raisons supplémentaires de créer une charte des bonnes relations de travail….
La motivation renaît
Les paroles désagréables, les « pffff » inexpliqués ou les haussements de sourcils ne font plaisir à personne.
En réalité nous fonctionnons tous de la même manière sur ce point : nous aimons nous investir dans ce qu’on juge utile et agréable, c’est tout simplement humain.
Et dès qu’on va réintroduire la bienveillance dans un groupe de collaborateurs, on va jouer sur ce facteur, avec un effet « vitamines » : mon environnement de travail est plus agréable, je suis plus intéressé par ce que je fais.
Il y a autre chose.
La charte nous rappelle à quoi chacun est utile
Dans beaucoup de cas, le manque de respect provient d’un manque de considération : je ne comprends pas le rôle de mon collègue dans l’entreprise, alors pourquoi lui témoigner de la bienveillance, ou même s’embêter avec la politesse.
La charte va donc être bien souvent un moyen, pendant sa création, mais aussi avec son application, de revaloriser les métiers de chacun, leur périmètre d’action. Or, qui se sent valorisé retrouve la motivation…
Les services deviennent plus productifs
D’une manière générale, quand on supprime les tensions qui empêchent chacun de bien faire son travail, on vient débloquer un nœud qui retenait la performance.
C’est le principe, mais il y a beaucoup plus.
La charte de bonnes relations est une réponse à des problèmes sous-jacents bien précis, qu’il faut réussir à identifier. Très souvent par exemple, le manque de bienveillance vient du fait qu’on connaît mal les contraintes de l’autre.
Il s’agit donc de faire prendre conscience à des collaborateurs que tel service a un rythme de travail bien spécifique et qu’il faut en tenir compte dans les processus, ou que X doit attendre le feu vert de Y pour avancer…
En faisant prendre conscience à tous des contraintes de chacun, on supprime des aller-retour inutiles, des mails en trop, des oublis involontaires, qui venaient ralentir les processus. Résultat, on gagne directement en productivité.
On découvre d’autres choses à consolider
Une entreprise nous contacte parce que son service médical, qui est là pour veiller à la santé des collaborateurs, ne va pas bien.
Ceux qui y travaillent sont stressés, démotivés et souffrent de mauvais comportements à leur égard. On leur dit à peine bonjour. On leur fait des remarques désobligeantes.
La charte de respect ne va pas uniquement servir à restaurer une atmosphère bienveillante. C’est l’occasion de comprendre comment on en est arrivé là.
Dans ce cas précis, il s’avère que ce service est très peu visible dans l’entreprise. Les employés n’en voient pas l’intérêt, les RH ne portent pas le message. Le service est donc à proprement parler presque invisible. Pas étonnant qu’on ne salue pas ses membres dans le couloir ou qu’on ne prenne pas le temps de leur répondre !
Cette entreprise va devenir capable de trouver différentes solutions : ré-agencer les locaux, pour rendre le service plus visible au sens littéral, communiquer au sein de la boîte sur le rôle du service santé et ce qu’il apporte avec des affiches, etc.
On renforce la culture d’entreprise
Par nature, la charte fédère.
Elle le fait d’abord au moment où on la crée : c’est un acte qui engage.
Et puis la charte de courtoisie indique par sa présence même que l’entreprise a souhaité se donner des codes qui vont au-delà du règlement intérieur, pour se construire selon ses valeurs à elle.
Elle contribue donc à donner son identité propre à l’entreprise et à partager avec les collaborateurs des mécanismes et des visions portées par tous.
Autrement dit, c’est un très bon levier pour arriver à mettre en place une culture d’entreprise plus forte.
Si tous ces bénéfices dépassent de loin le bien-être de chacun à proprement parler, c’est que la charte des bonnes relations humaines doit se faire :
1) avec les collaborateurs
2) pour cette entreprise spécifique.
Que vous rédigiez votre charte seul ou avec des ateliers de facilitation proposés par des spécialistes, tout doit partir de la situation précise de l’entreprise, des difficultés rencontrées, des souhaits des uns et des autres… Pas de copier-coller, c’est la première règle !